[nsfw nc-18] do u remember waldo ? ▬ ft. erwin [2/2]

Appuyée sur tes mains, serres agrippées au lavabo de la chambre payée d'avance dans l'un de ces hôtel entourant l'unique casino du centre ville, tu fixes ton reflet dans le miroir. Doigts glissant lentement sur tes lèvres, cherchant encore la sensation fantomatique de son baiser.

Si c'est pour toi.
Je te suivrais où tu voudras.
Je ne t'abandonnerai pas.
Si c'est pour toi.
J'assumerai toutes les conséquences.
Si c'est pour toi.

Ces palabres, traîtresses tourmentant ton cœur affolé et perdu, te reviennent comme une promesse arrivée trop tard. Sauvetage retardataire dont tu ne saurais dire s'il fait plus de bien que mal. Tu vous revoies encore, à cette époques où vous étiez inséparables. Ce moment ou tu n'aurais jamais imaginer ta vie sans lui. L'arrivée de ces pensée que tu as repoussées, les considérant dès lors comme inappropriées et malsaines. Qu'êtes-vous en train de faire ? Franchir des limites que ton semblant d'éducation avait réussi à poser dans ton esprit. Un frère et une sœur ne devraient jamais être dans une situation similaire à la votre. Mais au final, vous n'êtes pas plus une fratrie que vous n'êtes réellement humains. Vous allez droit dans le mur, et alors ? Si la rancœur gangrène toujours ton cœur, ce n'est pour autant que tu ne mourrais pas pour lui.

Foi de ces nouvelles pensées, le protégeant comme elles te protègent, tu te retournes pour finalement retrouver ton frère dans la chambre. La louve ayant refait surface, esprit se maintenant faiblement en un équilibre fragile prêt à être brisé.

Remords vaux mieux que regrets.

Main se posant délicatement sur sa joue, tes dents se referment sur ta lippe inférieure, seule preuve de ton envie mélangée à l'hésitation qui subsiste toujours dans ton être, ultime conséquence de ta peur d'être à nouveau abandonnée, rejetée. Mais il n'en saura rien. Pas aujourd'hui, probablement jamais. Tu viens sceller ses lèvres, douce caresse loin d'être innocente, témoignage sensoriel de ce désir tabou qui chemine dans tes veines. Convoitise renaissant, remettant en cause ton essence et l'être que tu as reconstruit pendant des années. Si tel n'était pas l'aboutissement auquel tu t'attendais, tu ne reculeras pas. Toi, tu ne l'abandonneras pas, préférant être à nouveau blessée que de le voir disparaitre de ta vie à nouveau, que de le voir souffrir une nouvelle fois.

▬ Prouve moi que tes paroles antérieures n'étaient pas vides de sens, grand-frère.