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DROP THE GAME • BRAN & GAN Gare-à-vous car le corbeau se réveille! Sur un banc, tard dans l'après-midi, en retard… Bran n'eût que la bonne idée de relâcher un rire, plaçant sa main droite sur son crâne alors qu'il se relevait pour s'asseoir sur le banc. Il regardait autour de lui pendant un instant, pour prendre le temps de réaliser la situation dans laquelle il était, après tout, il était sûr qu'il était en train de manquer de quoi, mais il ne savait plus quoi exactement, il s'en rappellera bien si c'était vraiment important. Bran était tellement absorbé dans ses pensées qu'il n'avait pas remarqué que 3 personnes étaient assis sur le banc, dont une personne était à la place de Bran, mais il s'en souciait peu, sous forme spectrale, ils ne réalisait même pas sa présence, mais il y avait un point plus important que de soucier pour des inconnus : Il avait un faim de lion. Soudainement, Bran se mit à fouiller dans sa poche gauche de son pantalon, et il en sortit un morceau de fromage moisi et lâcha un soupir, il n'avait rien à manger, il lança la pourriture au bout de ses bras et se leva enfin, déterminé à se trouver de quoi pour subvenir à son estomac qui grognait pour contredire le rire jovial de Bran.
Ainsi, avec un objectif en tête, le corbeau reprit sa forme physique pour se trouver un petit café où il pourrait se trouver de quoi à manger, ou à boire au moins. Il vagabondait dans le centre ville de Yllis, sans trouver ce qu'il désirait vraiment, un bon kebab, c'est ce qu'il désirait, mais il ne savait pas si il travaillait aujourd'hui, il était sympathique pensait-il alors qu'il était en train de se fondre dans la masse indistincte de gens sans buts. Alerte, Bran regardait de temps en temps les gens autour de lui, les histoires qu'ils pouvaient raconter, chacun d'entre eux était une mine d'informations abstraites et aléatoires. Il rit, tel un ivrogne, car oui il était ivre, ivre sur l'absurdité de la chose qu'était la vie. Où allaient-ils tous, ces gens, que pouvaient-ils penser? Enfin, cela importait peu, son estomac criait au meurtre, et donc pour le faire taire, Bran s'arrêta au premier stand de casse-croûte qu'il rencontra et faucha un hot-dog au marchand, pour ensuite s'échapper du courroux du vendeur en prenant ses jambes à son cou.
N'avait-il pas une autre solution autre que le vol? Bran ria tandis que les cris du marchand choqué se perdit à travers la cacophonie du centre-ville, certes, il aurait pu payer mais où était le plaisir à vivre comme tout le monde? Il jeta un coup d’œil derrière lui pour faire sûr qu'on avait bien perdu sa trace, et après que Bran fût satisfait et qu'il avait la certitude de ne pas avoir été suivi, il mangea goulûment son hot-dog bien mérité. Maintenant que son estomac s'était tu, Bran pouvait penser plus clairement, et la petite ruelle lui semblait plus sûr que les grandes rues de la métropole. Puis, pendant un instant, il décida de vérifier son apparence physique pour faire sûr qu'il n'avait pas l'air si pauvre que ça. Son chandail noir troué, ses pantalons noirs, à peu près propre, rien qui ne sortissait de l'ordinaire pensait-il, en fait, cela lui plaisait énormément, un style simple pour une vie simple.
Néanmoins, l'apparence selon Bran, était le dernier de ses soucis, car la vie elle n'a n'en cure des apparences, elle est tout simplement, et c'est ainsi que Bran essaie de vivre, comme la vie. Donc, après avoir vérifié son allure, il se demandait maintenant quel rendez-vous qu'il avait manqué, il prit place sur une caisse de bois qui traînait pour s'asseoir et prendre une position plus confortable pour réfléchir comme il le fallait. Il devait rencontrer quelqu'un, mais qui encore?
Étrangement, alors qu'il s'en allait pour partir, un petit chaton blond dans la rue devint un magnifique jeune homme… Ganner? Voilà, tout venait de lui revenir, c'était le moment du mois où il devait rencontrer un de ses contacts, prit un peu par le ridicule, il eut un petit rire, et il se leva pour aller rencontrer le bel adonis qui semblait nerveux de s'être fait suivi. Ainsi, leur petite routine amicale commença, un peu de discussion anodine, et puis, Ganner parla de la chef des Cronos, d'une info qu'elle serait en fait, une femme.
Rire, c'est qu'il avait envie de faire, mais néanmoins il se retint. Il savait bien que c'était une femme, sauf que Bran ne s'était jamais donné la peine de chercher, mais si Ganner voulait bien y aller, Bran n'y voyait aucun problème à payer la modique somme. Avec un grand sourire amusé, Bran décida donc de répliquer :
-Une femme hein? J'espère que tu ne lui courras pas après pour y trouver douceur et maintes caresses Ganner. N'empêche que ta proposition m'intéresse, si tu peux me trouver c'est qui, je double la paye, et je paye la moitié à l'avance. Évidemment, j'espère que tu y mettra un peu plus d'ardeur pour ce boulot.
Bran mit ses mains dans ses poches, et il sortit de sa poche droite, une étrange statuette de verre, ou plutôt, en cristal, et ou le socle de la statuette, il semblait y avoir une lettre. Corbeau tendit le curieux objet en direction du galant, et avec un sourire, qui cette fois-ci exprimait une ironie dont la source était inconnu, le garçon continua :
-Tiens, voilà ta paye, le lion vaut une petite fortune sur le marché noir, j'ai pensé à toi quand je l'ai vu, tu devrais en retirer un joli pactole si tu trouve un bon acheteur. Pour ce qui est de la lettre, il y a la plume de corbeau, signature indémodable de mon commerce, et aussi, un petit bonus. Il devrait te plaire, après tout, c'est à propos de la seule chose dont tu ne peux te résoudre à oublier, mais te connaissant….
Bran, amusé de l'intérieur, prit un peu de recul pour aller s’adosser au mur et attendre la réponse de son contact dans la rue. Après tout, si il voulait vraiment changer, ce n'est que lui qui peut le faire, et personne d'autre pensa Bran avec un soupir amusé.
Pride |